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L’impact de la surconsommation en voyage : pistes de réflexion

Homme sur une route devant un beau paysage montagneux.

Tu rêves de partir faire ce grand voyage ou tour du monde depuis des années; tu économises, tu ne fais qu’y penser. Autour de toi, tout le monde te parle de voyage durable, de surconsommation et du mal fait à la planète par les avions que tu penses utiliser… Si tu te questionnes sur les impacts de la surconsommation en voyage et que tu aimerais des pistes pour contribuer à ta manière à réduire ton empreinte sur la Terre, voici qui devrait t’intéresser!


Jeune femme sur une plage devant un arc-en-ciel.

Relaxer, te divertir et voir du terrain… mais à quel prix?

Avant de voir comment contribuer à faire du tourisme une industrie plus verte, survolons quelques chiffres pour constater ce qui à l’heure actuelle inquiète les citoyens du monde.

  • Savais-tu que voyager représente 8% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde selon Nature Climate Change? Pourtant, c’est souvent bien loin de 8% du temps que tu passes en voyage!
  • Et qui dit voyage dit souvent avion. Le transport aérien devrait en 2050 s’avérer responsable de 22% des émissions mondiales alors qu’il y a seulement 6 ans, il n’en créait que 2%.
  • Hélas, le tourisme de masse que l’on connaît à l’heure actuelle est responsable de la surexploitation de ressources, de pollution et de surproduction de déchets.

Pour ne nommer que quelques exemples constatés en voyage: les mousses vertes disparaissent sur les sentiers d’Islande chaque fois qu’un voyageur y pose pied, les pierres du Machu Picchu s’effritent sous le poids des foules, des mangroves disparaissent aux Philippines et la pêche locale est de moins en moins bonne à plusieurs endroits. Et comment oublier les centaines de bouteilles d’eau au bord des rails ou sur les rivières du monde?

Et si tu atténuais cet impact grâce à ces quelques pistes de réflexion?

Tu te demandes surement «comment je peux, moi, changer cela, alors que le problème est bien plus gros que moi-même?». Certes, les gestes proposés ci-dessous ne changeront pas le cours de l’histoire écologique de la planète et on doit encourager les décideurs à modifier à grande échelle les habitudes de nos provinces.

En revanche, la consommation parle; donc si chacun d’entre nous consomme de manière différente en voyage, l’industrie du tourisme sera appelée un jour à changer doucement pour s’adapter aux consommateurs. Nos petits gestes auront toutefois de grands impacts locaux, et ce, très rapidement, bien avant que la roue ne se mette à tourner à l’échelle mondiale. Et ça, c’est encourageant!

Réduis ta consommation à usage unique

Ça te frappera particulièrement en Asie où le plastique à usage unique est encore utilisé à toutes les sauces, mais en apportant en voyage quelques objets réutilisables, tu vas déjà sauver plusieurs utilisations de produits à usage unique comme les sacs plastiques, les ustensiles jetables et les contenants en styromousse.

Piste de réflexion : munis-toi d’un ensemble d’ustensiles réutilisables pour quelques dollars ainsi que d’un sac réutilisable pliable que tu garderas dans ton sac de jour. On vend également des contenants pliables qui se font tout petits. Propose aux marchands de mettre ton street food dedans plutôt que d’avoir recours à un emballage jetable!

Ustensiles en bois dans un étui.

Utilise un purificateur d’eau plutôt que des bouteilles en plastique

Surtout quand il fait chaud, on boit une quantité astronomique d’eau. Si chaque fois on consomme une bouteille de 500 ml achetée au coin de la rue, que l’on jette au coin suivant, imagine-toi à l’échelle planétaire la quantité de ce matériau dans les dépotoirs, cours d’eau et champs de tous les continents.

Piste de réflexion : plusieurs gourdes filtrantes existent maintenant sur le marché. Emmène une paille filtrante, une gourde avec filtre intégrée, une gourde avec un SteriPen UV externe ou des pastilles de purification d’eau. Ainsi, tu auras toujours à portée de main de l’eau potable sans créer de déchets. J’ai mon SteriPen depuis 13 ans et il fonctionne encore super bien, même après plusieurs mois de voyage par année. C’est une centaine de dollars bien investie!

Homme en randonnée au Maroc.

Choisis des destinations moins connues

On le sait, le tourisme de masse est ce qui blesse le plus les écosystèmes. On comprend que tout le monde veuille aller dans ces lieux merveilleux, mais il en reste encore plein à découvrir qui sont tout aussi beaux!

Piste de réflexion : prends quelques heures de plus pour effectuer des recherches approfondies sur les pays qui t’intriguent. Déniche les bonnes adresses moins connues et les petits villages qui pourraient profiter de ton afflux dans l’économie locale. Tu risques en plus de vivre une bien meilleure expérience qu’à faire la file dans les Venise de ce monde.

Fais des choix éclairés quand vient le temps de décider

T’as envie d’une croisière aux Galapagos ou d’une semaine dans un resort à Bali? Rien ne t’empêche de le faire, mais prends le temps de te renseigner adéquatement. Pareil pour les tours guidés que tu vas réserver ou les cours de plongée. Certains lieux, fournisseurs, agences et entreprises sont meilleurs que d’autres pour l’environnement.

Solution : renseigne-toi sur les accréditations environnementales existantes et cherche des fournisseurs qui les respectent réellement. Réserve des hébergements qui fournissent un effort pour être plus durables (gestion des déchets, équité envers les employés, gros formats plutôt que petits shampoings jetables, etc.). Encourage des entreprises locales conscientes de leur empreinte même si elles sont parfois un peu plus chères. Tes dollars te reviendront en expériences incroyables en fin de compte!

Par exemple, visite l’Auberge de Montréal qui propose une option de logement plus respectueuse de la planète en favorisant le développement durable. Découvre comment.

Ralentis et adopte le beat local

17 pays d’Europe en 21 jours ou 2 semaines partagées entre 4 pays d’Amérique du Sud, c’est possible, oui, mais est-ce vraiment une bonne idée? On veut toujours en voir le plus possible en moins de temps pour optimiser le peu de vacances qu’on a, mais ça nous coûte non seulement une tonne d’énergie à courir partout, mais également plus de frais de transport, ce qui occasionne donc de la pollution.

Personnes qui marchent dan une rue avec des planches de surf

Piste de réflexion : ralentis pour mieux apprécier. Crée-toi un itinéraire qui te permettra de vivre un peu plus comme un habitant du coin. Tu vas non seulement moins prendre de vols, de trajets de bus/train/voiture, mais tu auras le temps de vraiment savourer la culture locale, rencontrer des habitants et réellement pouvoir «vivre» l’endroit que tu visites au lieu de faire la course. Économies et écoresponsabilité augmentées, garanties!

Une personne dans un hamac, vue sur la mer

Voyage localement, près de chez toi

Parlant de Montréal… Qui a dit que voyager devait se passer loin de la maison? Plutôt que prendre l’avion ou faire des heures de road trip, pourquoi ne pas créer de petits séjours tout près de chez toi en encourageant l’économie locale?

Tu auras l’occasion d’apprendre à connaître les régions qui t’entourent, mais tu économiseras aussi grâce à du transport en commun, des auberges diversifiées et abordables ainsi qu’une absence de changement de devise!

Rien n’est parfait, on le sait bien, mais en réalisant doucement l’impact de tes voyages sur la surconsommation dans le monde, tu commenceras à penser différemment. Les petits gestes qui peuvent te demander un grand effort conscient maintenant deviendront vites des réflexes faits sans y penser et tu pourras consommer de moins en moins en vivant des trips encore plus intenses comme le bateau-stop ou la marche autour du monde, qui sait?

Bon voyage!